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L’intelligence Emotionnelle au coeur des nouvelles entreprises

Dernière mise à jour : 5 mars 2021


Parler d’Intelligence Emotionnelle, d’énergie, de cœur et de la puissance de cette énergie (l’amour) dans le monde de l’entreprise, mais quelle drôle d’idée ? Nous touchons là souvent à un tabou dans ce monde où règnent la performance, les chiffres, la logique cartésienne, la structure, l’action planifiée, le business plan, le rendement à court terme, le ROI (Retour sur Investissement), la stratégie marketing, le plan de communication, les profits … Une réalité formatée par le néocortex, notre cerveaux le plus évolué, que je connais bien pour y avoir travaillé durant 18 années en tant d’Ingénieur EPFL en Système de Communication.

Dans ces espaces business de performance, d’efficience, de rigueur (parfois aseptisée), point de place aux émotions ! Mais oui, quelle idée saugrenue de mettre du sensible, de l’émotionnel, des caractéristiques pourtant très humaine, dans ces espaces qui doivent avant tout performer, atteindre des « business objectifs », satisfaire les KPI (Key Performance Indicators) mesure impartiale de la bonne marche de l’entreprise et de l’atteinte des chiffres du quarter en cours ?

La culture en vigueur est issue des décennies passées. Elle mise très largement sur la force du mental. Un peu comme si tout venait de la tête et des facultés intellectuelles. Anobli dans ce choix impartial, Maitre Cerveau a été mis sur un piédestal et bardé de diplômes pour attester de ses nobles compétences.

Par disqualification automatique et irrévocable de tout concurrent potentiel, il a longtemps trusté la première place de cette compétition qui n’a pas eu lieu. Le corps, les émotions, le sensible ainsi que le cœur ont été sacrifiés sur l’autel de la performance et écartés manu militari !

Ce descriptif des faits (que j’espère être le plus factuel possible) pourrait nous faire croire que l’employé model est insensible, que sa performance se mesure à ses seules facultés mentales et qu’il est capable de tenir le rythme du sprint sur la durée poussé par des objectifs qui viennent de l’extérieur. Si tel était le cas, alors comment expliquer la croissance continuelle de burn-out, de bore-out, du turn-over, du présentéisme … ? Nous voilà rendu au cœur du « problème » … le bien-nommé cœur …

La recherche de bien être, l’explosion des pratiques de développement personnel, l’engouement pour différentes voies spirituelles ancestrales (Yoga, Méditation, Chamanisme, Tantra …), l’intérêt grandissant pour des activités davantage manuelles, une reliance croissante à la nature et des reconversions professionnelles parfois radicales ne seraient-elles pas le reflet d’un profond mal-être ?

La scène étant posée, nous pouvons dès lors nous poser des questions :

  • Et si les belles promesses de la performance basée exclusivement sur les facultés mentales n’étaient qu’illusions ?

  • … que la réalité est entrain de nous montrer que ce modèle est faux …

  • … qu’il a été construit sur des hypothèses fantaisistes et partiales …

  • … et si notre performance dépendait (aussi) de notre bien-être ?

  • Et si cette approche dualiste, qui oppose la froideur du mental à la chaleur des émotions et du coeur était entrain de nous inviter à faire preuve de plus de sagesse et d’humilité ?

  • … à sortir de notre tête …

  • … à revenir dans notre corps …

  • … à découvrir combien nos émotions peuvent efficacement nous guider …

  • … à ré-ouvrir notre cœur …

  • … et à avoir plus de douceur pour nous-même ?

Au cœur des pratiques de développement personnel et de bien-être (souvent ancestrales), nous retrouvons invariablement la réunification du corps et de l’esprit. Sans cette reconnexion de la tête et du corps, le bien-être intérieur tant recherché reste aux abonnés absents ! Il est aussi question d’équilibre, de juste mesure entre les ingrédients, entre assiduité et lâcher-prise. La recette est archi simple ! Eviter l’excès d’un ingrédient et privilégier leur équilibre pour que le résultat soit savoureux.

Nombreuses sont les techniques (ainsi que les experts dans ces matières) qui s’appuient sur la (re)prise de conscience du lien qui existe entre la tête et le cœur :

La cohérence cardiaque, technique qui, en seulement 5min, permet de réduire le taux de cortisol dans le sang de 20% (l’hormone du stress). Elle consiste à travailler sur le déclencheur du stress ; la sécrétion de cette hormone qui est intimement liée au rythme cardiaque. Ainsi en allongeant la durée de ses inspirations et de ses expirations, on diminue le rythme cardiaque et la sécrétion de cortisol. Une des références européenne de la cohérence cardiaque, le Dr. David O’Hare, nous en parle sur son site Internet : https://www.coherenceinfo.com

Gregg Braden, insatiable questeur des traditions ancestrales et auteur 5 fois Best-Seller au New York Times lance un pavé dans la mare des croyances du rôle supposé purement biologique du coeur (une pompe). Ses enseignements s’appuient sur les travaux de recherches scientifiques dirigées par le Dr J. Andrew Armour (université de Montréal) qui ont mis en evidence l’existance d’un réseau de neurones dans le cœur et d’une mémoire cardiaque émotionnelle.

Quand à l’incontournable Dr. Deepak Chopra, médecin et conférencier classé parmi les 100 personnalités les plus inspirantes du XXème siècle par le magazine Time est « Mr. Méditation ». Il enseigne depuis de nombreuses années avec succès la méditation comme technique de recentrage, de maitrise de ses pensées et de ses émotions afin de reprendre son pouvoir personnel. Quand il est stimulé de la sorte, l’esprit devient un catalyseur de bien-être et du calme intérieur.

Nous pourrions aussi mentionner Jon Kabat-Zinn à qui nous devons la méditation de la pleine conscience (Mindfulness) initialement utilisé à des fins thérapeutiques dans les années 1980 (MBSR : Mindfulness Based Stress Reduction programm). Le vif succès lui a ensuite ouvert les portes du monde du travail.

Ou bien le docteur en psychologie clinique Daniel Goleman qui a publié dans les années 1990, le livre L’Intelligence Emotionnelle qui a connu un succès incontestable.

Toutes ces personnes mettent en avant le rôle essentiel du lien cœur – cerveau, l’importance de trouver un juste équilibre entre eux et des bénéfices de la maitrise de son esprit (le mental) afin de booster ses capacités personnelles en cultivant le calme intérieur.

Nous y voilà … au cœur de l’Intelligence Emotionnelle, la « capacité à maitriser ses émotions » (et non pas à les contrôler). Une faculté que malheureusement nous n’apprenons pas (encore) à développer durant nos études scolaires ni académiques scientifiques. Ce n’est souvent que lorsque l’état d’urgence est déclaré, qu’un « Contingency Plan » est (éventuellement) mis en œuvre afin de mitiger les dégâts collatéraux. Ainsi en est-il du fonctionnement actuel humain que j’ai eu l’occasion de vivre de plein fouet en 2008-2009 !

L’intelligence émotionnelle se développe facilement, moyennant qu’on y consacre un peu de temps de manière régulière. Quelques clefs doivent être acquise, au même titre, qu’on apprend à écrire faute de quoi nous sommes handicapés de tout un pan de la communication. Encore faut-il savoir ce qu’est l’Intelligence Emotionnelle, comment la développer et l’employer au quotidien.

Grâce au calme intérieur qu’elle permet de cultiver, une sorte de « prise de distance émotionnelle » s’installe et nous permet de ne plus (sur)réagir à chaud. Nous (re)prenons dès lors pleinement notre pouvoir personnel d’action dans les situations les plus banales comme dans les interactions les plus tendues avec ses collègues, supérieurs, fournisseurs ou clients.

Cet article n'effectue qu’un bref survol des points essentiels à mes yeux de l’Intelligence Emotionnelle, de sa pertinence dans le monde de l’entreprise, des gains de performance, du bien-être qu’elle véhicule … Si vous désirez en savoir plus sur les autres volets de l'Intelligence Emotionnelle, ma façon de la transmettre en entreprise, je me ferai un plaisir de vous en parler en tête à tête à l’occasion d’une rencontre.

Christophe Ferrari

Révélateur de Talents


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