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« Qu’est-ce que tu voudras faire quand tu seras grand ? »

Dernière mise à jour : 17 mai 2021



Depuis tout petit, nous avons appris à nous projeter dans le futur. Nos parents, la famille, la société ainsi que l’école nous ont abreuvés de la sempiternelle question « Qu’est-ce que tu voudras faire quand tu seras grand ? »

Mais quelle drôle d’idée de demander à un enfant dont le quotidien est fait de jeu, d’amusement, de spontanéité, de créativité, de labilité des émotions, de curiosité de la vie … de se projeter dans le futur, hors de sa réalité qui n’est faite que du moment présent? Pour l’enfant, le passé et le présent ont peu d’intérêt quand ce n'est pas tout simplement « du chinois ». L’enfant est pleinement ancré dans le présent, là où se déroule la vie, instant après instant. Pour s’en rendre compte, il suffit d’observer leurs réactions lorsque nous leurs servons du « Dépêche toi, on va être en retard ! » Avez-vous aussi constaté que cette injonction ne leur parle pas ?

Alors pourquoi décentrer l’enfant de sa réalité pour l’emmener (par la pensée) dans un monde irréel (pour lui), dans le futur et dans le travail où presque tous les codes sont opposés ?

Il peut paraître « normal » de répéter ce model archi connu, tant il est présent dans notre société. J’entends d’ailleurs des voix se lever et clamer en cœur « Mais c’est pour son bien ! » Ah oui … vraiment ?

Et si cette question bienveillante, était contre productive ? Et si elle nous conditionnait inconsciemment à croire que le bonheur, c’est pour plus tard ? Je vous partage ce questionnement comme de la matière à réflexion.

Se pencher sur la question, en apparence banale, peut prêter à sourire. Alors c’est avec beaucoup de bienveillance, que je vous invite à considérer, l’espace d’un instant, cette question « banale » avec les yeux de l’enfant … avec sa joie, sa spontanéité … bref en embrassant pleinement sa réalité.

Pour cela, je vous invite à jouer au jeu des positions perceptuelles de la PNL et à quitter « temporairement » votre position d’adulte pour retrouver votre âme d’enfant. Ca y est, vous y êtes ?

Dans cet espace fait d’insouciance et de plaisirs immédiats, comment résonne la question des adultes «Qu’est-ce que tu voudras faire quand tu seras grand ? »

  • De quoi parle la gêne que vous ressentez dans votre corps et qui vous fait vous tortiller sur place ?

  • De quoi parle le silence qui vous amène à vous cacher derrière votre parent protecteur ?

  • Comprenez vous réellement le sens de la question ?

N’auriez-vous pas le sentiment d’être davantage compris si on vous demandait « Qu’est-ce que tu aimes faire ? » ou bien « Quelle activité aimes-tu le plus ? »

L’approche de la 40aine coïncide fréquemment avec la remise a plat des choix de vie faits (souvent) dans un lointain passé. Certains appellent alors à être reconsidérés pour davantage de satisfaction. Via des techniques comme la rencontre de « notre enfant intérieur », nous pouvons (ré)apprendre à (nous) écouter et à accueillir ce qui nous met profondément en joie.

D’autres personnes tombent sur des best-seller comme « Le pouvoir du moment présent » du maitre spirituel occidental Eckart Toll et découvrent que tout se passe dans l’ici et maintenant. Que toutes nos décisions sont à prendre dans le présent, le seul endroit ou nous pouvons exercer notre libre arbitre et agir sur notre vie pour en faire un chef d’oeuvre.

Ces deux approches me rappellent tellement les capacités innées de l’enfant que nous étions, qu’il m’est impossible de ne pas envisager une autre façon de guider les enfants dans leur vie.


Au lieu de leur apprendre à se projeter dans le futur (un espace temps qui n’existe pas encore), ne gagnerions-nous pas à changer notre façon de valoriser leurs talents dans l’ici et le maintenant ?


Ne serait-il pas plus bénéfique pour eux, que nous les aidions à prendre conscience de leurs dons, pour que le moment venu, ils soient en mesure de choisir le métier qui leur permet de mettre en œuvre leurs qualités uniques ?

Alors au lieu de parler depuis notre mental, siège de nos peurs (qu’ils n’aient pas un « bon » travail »), nous avons la possibilité de leurs parler de cœur à cœur de ce qui les rend heureux …

Christophe Ferrari

Révélateur de Talents

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