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Quand une confiance aveugle mène à la faillite : l'histoire de Raymond

Dernière mise à jour : 8 oct.

Quand la confiance aveugle mène à la faillite

Récemment, j’ai rencontré Raymond, patron d’une PME aujourd’hui à la retraite. Il a accepté de me raconter son histoire douloureuse. Celle d’une entreprise familiale (héritée de son père) qui a fait faillite, en grande partie à cause d’un excès de confiance aveugle de sa part.


Il dirigeait une entreprise de 30 monteurs-installateurs dans le domaine du sanitaire. Chacun avait sa fourgonnette pour intervenir chez les clients. Mais derrière cette apparente organisation, des failles profondes se creusaient.


👉 𝐔𝐧 𝐦𝐚𝐧𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐚𝐛𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞 - “Les employés ne jouaient pas le jeu”, me confie-t-il. Certains mentent, d’autres abusent des ressources de l’entreprise. Du matériel neuf est acheté alors que l’ancien n’est presque pas utilisé. Mais Raymond ne veut pas voir le problème. Il fait confiance. Trop peut-être ...


👉 𝐔𝐧𝐞 𝐠𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝é𝐟𝐚𝐢𝐥𝐥𝐚𝐧𝐭𝐞 - Les alertes sont là, mais elles passent inaperçues. La fiduciaire fournit des bilans avec 12 mois de retard, rendant la vision financière floue. “Les tableaux de bord de l’entreprise étaient défaillants”, admet Raymond. Sans indicateurs fiables, difficile de prendre des décisions éclairées.


👉 𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 à 𝐬𝐞𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 - “On est en partie responsable. On a laissé faire. On faisait trop confiance.” Raymond croyait en ses équipes, défendait ses ouvriers, mais cette confiance n’était pas toujours méritée. Avec le recul, il réalise qu’il aurait dû “jeter les brebis galeuses” avant qu’elles ne contaminent toute l’entreprise.


👉 𝐃𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬é𝐪𝐮𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐢𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐮𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 - Cette faillite n’a pas seulement marqué Raymond mais aussi son fils, aussi installateur sanitaire, qui en a tiré une croyance radicale : on ne peut pas faire confiance aux employés. Convaincu qu’il vaut mieux tout faire soi-même, il a monté son propre business et refuse aujourd’hui d’avoir des employés.


Son histoire illustre trois leçons, essentielles à mes yeux, pour pérenniser sa PME :

1️⃣ La confiance est indispensable, mais elle doit être réciproque. Quand des signaux d’alerte apparaissent, il est vital d'agir vite.

2️⃣ Un bon collaborateur, ce n’est pas seulement une expertise métier, c’est aussi - voir avant tout - du savoir-être. La compétence ne suffit pas si l’intégrité fait défaut.

3️⃣ Un pilotage précis de l’entreprise est vital. Sans tableaux de bord clairs et à jours, c'est comme naviguer sans carte ni GPS en plein brouillard.


Aujourd’hui, cet ancien patron regarde en arrière avec amertume. Cette faillite a été un choc, une blessure : “On aurait dû réagir, ne pas laisser passer !”


Et vous, avez-vous déjà été confronté à un excès de confiance qui vous a coûté cher ? Comment avez-vous réagi pour éviter la casse ?


Christophe Ferrari

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